Réduction du niveau sonore
					Type et mise en place du système de sonorisation
					Démarrer avec un niveau peu élevé
					Son de scène
            		L'O-LRNIS est-elle également applicable sur scène?
           			La protection du public n'est pas négociable 
            		Conseils pour le mixage
					Un son déformé est plus fort
					Limiteurs et compresseurs
					Bruit du public
					Bruit de voisinage
				
Type et mise en place du système de sonorisation
Lors de la mise en place d'un système de sonorisation, l'objectif doit toujours être d'obtenir une répartition du son aussi homogène que possible sur toute la zone d'audience. L'empilement (stacking) de haut-parleurs, c'est-à-dire deux tours de caisses noires empilées à gauche et à droite à l'avant de la scène est dépassé depuis longtemps, car le secteur connaît de meilleures solutions: les systèmes conventionnels ou line array suspendus au-dessus du public assurent d'une manière générale une meilleure distribution du son, ne serait-ce qu'en raison de la diminution du rapport entre la plus petite et la plus grande distance entre le spectateur et l'enceinte. Avec des barrières devant la scène, ce rapport peut être encore réduit.
Depuis l'introduction de réglementations légales du niveau sonore telles que l'O-LRNIS, les systèmes de stacking n'ont plus de sens dans la plupart des cas. Les subwoofers, qui sont généralement placés au sol, sont l'exception. A l'aide de subwoofer arrays et/ou de cardioid-stacks placés à l’horizontal ainsi que d'une inversion de phase et d'un déphasage correspondants, il est possible d'obtenir un regroupement ciblé des basses fréquences. Les delay-lines contribuent également à une couverture sonore homogène de la zone d'audience.
Démarrer avec un niveau peu élevé
Si l’on démarre un concert avec un niveau élevé, on ne peut plus compenser l’effet d’assourdissement temporaire (le public perçoit la musique avec moins d’intensité au fil du concert) sans dépasser la valeur limite fixée dans l’O-LRNIS. Si, en revanche, on commence avec un niveau moins élevé, on peut l’accroître progressivement et le public a l’impression que le volume ne change pas.
Remarque
				
Si un concert est trop fort dès le début, on peut réduire le niveau sonore de 0,3 à 0,5 dB par minute. Ces réductions ne sont pas perçues par le public, mais créent des réserves sur une durée de 15 minutes en vue d’une nouvelle augmentation du niveau sonore, volontairement perceptible.
Selon le type de musique et la conception du set, un concert peut être donné avec plus de 100 dB (A) tout en respectant le niveau horaire. Ceci est illustré à l'aide de l'outil de calcul Excel "LAeq5min".
Son de scène
De manière générale, le niveau sonore sur scène doit toujours être maintenu le plus bas possible. Ceci est important surtout dans les petites salles, car si la batterie, la guitare et le monitoring résonnent déjà sur scène à hauteur de 99dB (A), il sera très difficile d'y ajouter une voix et de mixer le tout de façon équilibrée. En observant les points suivants, la scène peut être maintenue aussi "silencieuse" que possible:
Montage de la  backline
En particulier pour les petites scènes, il est important de veiller à ce que  les amplificateurs d'instrumentation n'émettent pas directement dans le public,  mais soient orientés vers l'oreille des musiciens. Ceci est réalisé en  positionnant les amplificateurs de manière plus latérale et orientée vers les  musiciens. Les petits combos de guitare doivent être placés en hauteur afin  d’être mieux audibles pour les guitaristes (conseil: poser le combo sur un  boitier vide). Une telle mise en place permet généralement aux musiciens de réduire  un peu le volume de leurs amplificateurs. Comme le musicien a moins, voire pas  besoin de son instrument sur son retour, le niveau général de la chaîne de retour  est également un peu réduit. 
Si un guitariste  devait insister pour des "raisons d'esthétique sonore" sur une configuration  anglaise (volume et gain à 10), il existe une mesure un peu draconienne mais  toujours très efficace : l'amplificateur reste en backstage ou sur la scène  latérale et le guitariste ne s'entend que sur son retour. Habituellement, la  simple considération de cette mesure conduit au fait que l'amplificateur peut  soudainement quand-même être plus silencieux. 
Monitoring
  Position: Le placement et l'orientation corrects des retours sont  souvent sous-estimés dans la pratique. Chaque retour doit être placé le plus  près possible du musicien concerné. En outre, l'angle de diffusion du retour  doit être respecté: Si l'axe principal de diffusion du son est orienté vers le  ventre du musicien, l'angle du retour peut être corrigé avec un effort minimal  en plaçant un objet sous celui-ci (conseil: rouleau de ruban adhésif, DI-Box). Afin  d'éviter une forte réflexion, le son du retour ne devrait pas frapper un mur ou  un plafond dur. Les rideaux et les panneaux acoustiques absorbent une grande  partie de cette énergie sonore et empêchent les effets réfléchissants gênants. 
Double-wedges: Deux monitor-wedges placés l'un à côté de l'autre sont particulièrement appréciés des chanteurs. Comme toujours, deux sources sonores ayant le même signal au même endroit provoquent une distorsion de l'image sonore (effet de filtrage en peigne) en augmentant et diminuant certaines fréquences. Cela entraîne une distorsion du son du retour et le chanteur ne s'entend pas correctement malgré deux retours bruyants. La réaction à cette situation est souvent un pouce pointé vers le haut, ce qui devrait signaler au technicien que le musicien a besoin de plus de volume. Donc: en cas d'utilisation de double-wedging, toujours observer l'angle de diffusion des enceintes et les orienter en conséquence, les tester avant le soundcheck et faire des corrections au niveau de l'égaliseur si nécessaire.
Side-fills: En général, les side-fills ne sont recommandés que pour les grandes scènes, ils devraient donc être utilisés avec prudence. Depuis quelques années, des line-arrays entiers sont de plus en plus souvent installés sur les scènes latérales. Cependant, étant donné que de nombreux line-arrays ont un angle de diffusion horizontal large de 90° et plus, ces systèmes peuvent rapidement avoir un effet négatif sur le son devant la scène et le niveau du son de scène s'en retrouve inutilement augmenté de manière considérable.
In-ear: Le système de retour in-ear est un moyen efficace de réduire le volume sonore sur scène. Cependant, l'utilisation d'un système in-ear dépend toujours de l'artiste. En outre, l'ingénieur du son doit toujours être conscient du fait qu'en dépit de la fonction de limitation de la sortie écouteurs, il doit mixer avec une grande prudence car l'ouïe du musicien peut facilement être endommagée par des feedbacks ou des bruits forts.
Silent stage: Silent-stage pousse la réduction du niveau sonore sur scène à l'extrême. Avec cette approche, des simulations d'amplificateurs, des boîtes d'isolation, des drum cages et des instruments électroniques sont utilisés pour minimiser le niveau sonore sur scène. L'utilisation d'enceintes de retour sur scène est également supprimée. Les musiciens s'entendent eux-mêmes ainsi que les autres membres du groupe à travers un mix individuellement adapté sur écouteur.
D'autres  possibilités de réduction du son de scène consistent en l'adoption de mesures  appropriées sur les instruments (par ex. cympads pour la batterie)  et en l'optimisation de la protection auditive.
L'O-LRNIS est-elle également applicable sur scène?
Fondamentalement, l'O-LRNIS protège le public. Étant donné que le public se voit normalement refuser l'accès à la scène, l'artiste sur scène ne risque pas de devoir faire face à des sanctions légales, même après deux heures d'exposition à un niveau sonore de 108 dB(A). C’est une évidence d’affirmer que des niveaux sonores trop élevés sur la scène ne sont pas recommandés pour l'intégrité de l'ouïe de l'artiste, mais au final, il s’agit de son choix (comparaison avec la protection contre le tabagisme: que l'artiste fume dans sa garde-robe personnelle ou non n'a pas d'importance pour le législateur, tant que l'espace public et les lieux de travail de la salle sont sans fumée).
La protection du public n'est pas négociable
Si le son de scène et/ou le son destiné au public sont trop forts lors du soundcheck avec des techniciens invités, une communication habile avec les artistes et les techniciens du groupe est souvent nécessaire. En particulier lors de concerts de groupes étrangers qui ne sont pas familiers avec la réglementation en vigueur en Suisse, l'ingénieur du son doit souvent effectuer un travail de sensibilisation et expliquer aux musiciens que le spectacle ne peut pas avoir lieu au volume prévu. A la suite de l'introduction de l'OSLa, cette question a suscité des discussions parfois houleuses. Entre-temps cependant, de nombreux autres pays possèdent des réglementations similaires, ce qui en rend la compréhension et l'acceptation plus aisées. Cependant, si les artistes, les techniciens et la direction du groupe n'acceptent pas de se plier à la réglementation, il est impératif de faire appel à l'organisateur de l'évènement, car c'est dans tous les cas lui qui porte la responsabilité au sens de l'O-LRNIS. C’est donc à lui de trouver des solutions pour que le groupe puisse se produire tout en respectant les normes et lois en vigueur.O-NIRSA (O-LRNIS en anglais)
Conseils pour le mixage
Soyez attentifs  à la courbe auditive et ajustez la réponse en fréquence.
    Les fréquences comprises entre 1 kHz et 6 kHz sont celles qui ont le plus grand  effet sur une mesure pondérée A (voir mesures pondérée A).  La réduction ciblée de cette plage de fréquence au moyen d'un égaliseur a donc  rapidement une influence majeure sur le niveau de pression acoustique global  mesuré. Les basses, qui sont importantes pour le "body-feeling",  n'ont pas une forte incidence sur la mesure pondérée A du niveau sonore. 
Remarque: Il ne s'agit en aucun cas d'une méthode de manipulation de la mesure, car la courbe A est basée sur l'hypothèse que l'ouïe est plus sensible dans la plage susmentionnée. La charge sonore sur l'ouïe s'en trouve effectivement réduite. L'influence des bandes de fréquences individuelles sur le niveau global en dB(A) et dB(C) est illustrée par l'outil "Distribution spectrale de l'énergie et filtres de pondération de fréquence ".
Un mixage plus  „horizontal“ que „vertical“ 
  Ce qui est commun dans les studios, est souvent ignoré dans les situations live  et par des ingénieurs du son moins expérimentés: sur un tapis sonore bruyant  est placé un instrument encore plus puissant et la voix est ensuite ajoutée  avec encore plus de volume. Finalement, on se rend compte que le solo de  guitare devrait encore prévaloir, ce qui peut être atteint avec 4dB  supplémentaires et un boost de 3kHz, et voilà que la marque des 100dB est déjà  clairement dépassée. Dans une telle situation, la transparence et la pression  sont complètement perdues; c'est un cas typique de mixage "vertical":  une "tour de volumes" de plus en plus haute est montée. Le mixage  horizontal consiste à donner à chaque instrument sa place dans la chanson et  sur le spectre auditif humain. Cela se fait en utilisant des égaliseurs de  manière ciblée là où cela est pertinent. A cet effet, n'oublions pas la règle  la plus importante dans le maniement d'égaliseurs : diminuer est généralement mieux  qu'augmenter. Si ce qui dérange est supprimé, il reste ce qui sonne bien! 
Un exercice intéressant: Dans une situation live, - dès que le mixage de base est satisfaisant - essayez de mixer plusieurs chansons uniquement avec les égaliseurs au lieu des faders. Le résultat est souvent surprenant. Au lieu d'augmenter le niveau de l'instrument solo, vous commencerez à faire de la place autour de l'instrument, ce qui peut être beaucoup plus efficace que de simplement empiler les « tours de volumes » !
Finalement, mentionnons encore le panning (panorama sonore), qui ne peut malheureusement être utilisé que de manière très limitée en concert, car en général environ 10% seulement des auditeurs sont placés de manière à profiter d'une véritable stéréophonie.
Créer des  espaces pour le son
  En principe, il est conseillé d'être prudent avec les effets hall, reverbe et room.  Si on en abuse, le mix devient rapidement diffus. Mais si ces effets sont  utilisés correctement, vous pouvez créer une véritable sensation d'enveloppe  sonore chez l'auditeur. Ce faisant, le son d'un instrument ou d'une voix devient  plus ample et plus puissant et ressort du mix sans pour autant en augmenter le  volume. Cet effet est encore meilleur dans des locaux acoustiquement "bons"  avec des systèmes de sonorisation destinés au public de haute qualité. 
Un son déformé est plus fort
Entre deux signaux en principe identiques, celui qui a le facteur de distorsion harmonique le plus élevé sonne plus fort. En d’autres termes, il est possible de procéder à de légères distorsions de manière ciblée pour les styles musicaux où l’impression sonore prime la qualité du son. On obtient ainsi une impression subjective élevée alors que le niveau sonore se situe en dessous de la valeur limite .Les instruments où les distorsions sont frappantes, comme les voix, sont particulièrement adaptés.
Limiteurs et compresseurs
Les limiteurs permettent de protéger les haut-parleurs d’une surcharge. Ils ne devraient pas être utilisés pour réduire le bus stéréo ainsi que le bus batterie. Les compresseurs servent au traitement du son plutôt qu’à la diminution du niveau. De manière générale, l’ingénieur du son ne devrait pas entièrement comprimer les pics de niveau, car ce sont d’eux que dépendent l’impression de l’intensité sonore et le caractère live de la musique.
Bruit du public
Les bruits provoqués par le public ont une influence négligeable sur le niveau sonore global si la différence de niveau entre ces bruits et la musique elle-même est égale ou supérieure à 10 dB.
Bruit de voisinage
Problème
Il n'existe pas de valeurs limites juridiquement contraignantes pour la musique  et le bruit généré par la clientèle. Les valeurs limites de l'OSLa ne  constituent pas des mesures de protection du voisinage. 
Acquisition  d'information 
L'ingénieur du  son doit s'informer auprès de l'organisateur des éventuelles exigences des  autorités locales en matière d'émissions sonores.          
          
Outil de  calcul (différences  filtres A et C)
            Outil "Distribution spectrale de l'énergie et filtres de  pondération de fréquence "
Les basses fréquences à longue portée et perturbatrices du sommeil diminuent lorsque la différence entre les niveaux pondérés A et C est réduite de manière significative, dans l'exemple suivant à l'aide d'un filtre passe-haut et d'une réduction des basses fréquences de plusieurs décibels.










            


